Un château féodal primitif avec motte, fossés et palissades,fut érigé, vers 1308, sans permission, non loin et menaçant le château de Saint Geours, siège du bayle d'Auribat. En 1311, des enquêteurs anglais signalèrent cette usurpation dangereuse (1). Il ne sera reconnu et légitimé qu'en 1315, date à laquelle Edouard II d'Angleterre, duc d'Aquitaine, autorisa Bernard de Poyanne à y édifier une maison forte.
(1) Item probatur quod dominus de Pojana prope castrum domini regis Sancti Georgii à tribus annis citra et in magnum detrmentum et prejudicium domini regis et dicti castri sui, edifficare incepit in loco de Pojana bastidam et quandam motam et magnum fortalicium magnis palis et vallatis clausum, ex qua mota et fortalicio castrum Sancti Georgii posset omnino diruit et damna multa pati.
Extrait du Gascon Register A - ed. British Museum - Londres-1975.
(1) Item probatur quod dominus de Pojana prope castrum domini regis Sancti Georgii à tribus annis citra et in magnum detrmentum et prejudicium domini regis et dicti castri sui, edifficare incepit in loco de Pojana bastidam et quandam motam et magnum fortalicium magnis palis et vallatis clausum, ex qua mota et fortalicio castrum Sancti Georgii posset omnino diruit et damna multa pati.
Extrait du Gascon Register A - ed. British Museum - Londres-1975.
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situation au sommet de la haute colline dominant la plaine de l'Adour,
au centre d'un promontoire en croissant,
et protégé sur trois cotés par les pentes et ravins de deux ruisseaux
issus de deux sources proches -
au centre d'un promontoire en croissant,
et protégé sur trois cotés par les pentes et ravins de deux ruisseaux
issus de deux sources proches -
En 1325, une garnison de dix hommes d'armes et de soixante sergents était répartie entre Poyanne et Saint Geours.
Dans la Guyenne anglaise, aux portes du Béarn, des terres des comtes de Foix et d'Armagnac, le petit fief de Poyanne subit les vicissitudes de la guerre de Cent Ans. Il passa ainsi de la tutelle anglaise au parti français, attribué, confisqué, restitué au gré des luttes, des alliances et intérêts. Dépendants des ducs d'Aquitaine, des vicomtes de Dax puis de Tartas, Ainsi en 1364, le seigneur de Poyanne est Guiraud de Tartas, lequel est fait prisonnier en 1372 et tous ses biens confisqués par Charles V pour crime et félonie. Poyanne est alors donné à Amanieu, sire d'Albret. A cette époque le seigneur Bertrand de Baylenx semble courrir le pays en capitaine, voire routier à la solde ou soudoyé par le comte d'Armagnac avant de récupérer sa seigneurie tenue de son père Bernard et surtout de sa mère Miramonde d'Albret. (époque un peu confuse...)
Un château de pierre a vraissemblablement succédé au château primitif, dans le style gascon de l'époque, à savoir une maison forte carrée munie d'une ou deux tours.
Ce château aurait été partiellement rasé au début du règne de Louis XIII , si bien qu’il ne reste rien des constructions antérieures au XVIIe siècle, sauf le gros pavillon Est, reste du château primitif du XVIe siècle à partir duquel auraient été ajoutés le corps de logis et le pavillon central.
Bernard de Baylenx, baron de Poyanne et lieutenant général du Roi en Navarre et Béarn, à l'apogée de sa puissance et bénéficiant des faveurs royales en récompense de sa fidélité et de ses succès contre les huguenots, lui donna sa configuration actuelle en 1624.
Il confia la reconstruction à Gratien (Gassiot) de Lerm. Celui-ci, maître architecte natif de Cadillac, fils de maître maçon, fut pendant sept ans l’apprenti de Pierre Souffron, l'architecte du duc d'Epernon au château de Cadillac, à la construction duquel il participa. Il s’en inspira sans doute pour cette construction dont certaines dispositions sont proches . Il s’établit par la suite à Bazas dont il fut l’architecte de la ville et celui du Duc d’Epernon lui-même.
Une vaste esplanade est crée au devant du bâtiment. Les travaux s’étalèrent de 1624 à 1627 pour ce qui concerne le pavillon central et celui qui l’accompagne vers l’Est. Le gros pavillon Est occupe vraissemblablement l’emplacement des restes de l’ancienne forteresse dont certains murs subsisteraient. La preuve en serait le style et la disposition des ouvertures étroites et la façade méridionale, ainsi que la création des six fausses fenêtres en trompe l’œil reprenant, pour la symétrie, les proportions et le dessin des ouvertures des autres pavillons et corps de logis. De Lerm lui-même fait allusion dans son projet de travaux à ce bâtiment déjà construit à l'époque de son intervention.
Les deux pavillons Ouest furent construits postérieurement, bien que paraissant prévus dès la conception du bâtiment.
Lors de son inventaire achevé le 17 12 1781 Maitre Camy notaire royal fait allusion a un précédent inventaire dressé par lui, et un autre par son père avant que les archives aient été enlevées et transférées " lors de la bâtisse des pavillons neufs du présent château". Donc les deux pavillons Ouest auraient été construits plus tard qu' on ne le dit, au XVIIIe siècle, entre 1771 et 1773, comme l'attestent les correspondances du dernier marquis à son régisseur
Dans un travail de 1812 sur les monuments et anciens châteaux et abbayes de l arrondissement de Dax on peut lire " il y a environ quarente ans que le vieux château de Poyanne fut démoli; ce chateau avait été très fort"
Dans un travail de 1812 sur les monuments et anciens châteaux et abbayes de l arrondissement de Dax on peut lire " il y a environ quarente ans que le vieux château de Poyanne fut démoli; ce chateau avait été très fort"
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